Sexto et sexe, l’épanouissement au bout du fil (ou pas)
Au 19ème siècle, qui disait communication érotique et amoureuse à distance disait relation épistolaire. Des pigeons voyageurs, des lettres, des sceaux, de l’attente… Maintenant, on a le sexto !
Le sexting, une pratique courante
Le sexting consiste à envoyer des messages érotiques accompagnés ou non de photos, toujours de manière très explicites.
Une pratique à l’origine utilisée et insufflée par les jeunes, elle s’est maintenant généralisée.
En 2009, selon K. Harsha et S. Reimer, majoritairement les jeunes et ados utilisaient les sextos aux Etats-Unis. Plus récemment, selon un sondage de McAfee, 56% des personnes entre 25 et 44 ans utilisent les sextos.
Les sextos pour exciter… mais pas que !
D’après étude de J.M Currin et K. Cox de la Texas Tech University révèle 3 raisons (peu importe l’âge, le sexe ou l’orientation sexuelle)
Ils substituent bien les préliminaires : pour stimuler le désir, renforcer la libido, mettre par écrit son envie et plus encore dans les relations à distance…
Ils permettent un sentiment de sécurité dans la relation : de se rassurer et se mettre en valeur par une certain mise en scène virtuelle.
Ils s’inscrivent dans une relation donnant-donnant. Un sexto peut être envoyé dans le but de recevoir autre chose en retour, qui n’est pas forcément sexuel. (on n’est jamais
Sexto, effet épanouissant vs harcèlement ?
Les sextos peuvent être gage d’un épanouissement sexuel. Un sondage de Zava montre que 61% des personnes envoyant des sextos réguliers quotidien sont très satisfaits dans leur sexualité.
Si sexto il y a, le consentement est obligatoire. Une chercheuse et criminologue Y. Barrense-Dias a même introduit le mot « consentant » dans sa définition du sexting. Entre les nudes non désirées et le revenge porn, plusieurs situations sont ou conduisent à du harcèlement (et du cyberharcèlement). On pense d’ailleurs à Benjamin Griveaux qui a dû retirer sa candidature à la mairie de Paris suite à l’envoi d’une vidéo intime de lui. Le même sondage de Zava a mis en lumière que 41% des femmes ont déjà reçu des « sextos » sans être consentantes.
Quelques précautions peuvent être prise (sexting avec une personne de confiance, ne pas montrer sa tête sur les nudes…) pour ne pas subir ce genre de harcèlement et pouvoir s’épanouir avec son conjoint mais malheureusement il peut encore arriver sous la pression ou de manière non désirée. Pour pouvoir profiter du sexting, gardons à l’esprit que prudence est mère de sûreté !
(Image à la une : Getty Images)