Les poils font leur come-back !
A l’instar des mouvements comme le « no bra » (absence de soutien-gorge) ou le « no make-up » qui se sont dĂ©veloppĂ©s pendant le confinement, le « no shave » (l’abandon de l’Ă©pilation pubienne) a Ă©galement pris de l’ampleur avec le confinement.
L’IFOP a menĂ© l’enquĂŞte sous les aisselles et dans les culottes des Français et Françaises ! 2000 sondĂ©s sont passĂ©s Ă la moulinette de leurs questions intimes pour la plateforme charles.co, et le bilan est sans appel : on s’Ă©pile moins. Les aisselles, les jambes, mais aussi le maillot qui ont Ă©tĂ© dĂ©laissĂ©s par près d’une femme sur six par rapport Ă l’annĂ©e dernière. Soit avant le confinement.
Est-ce parce que les centres de soin esthĂ©tiques ont dĂ» fermer leurs portes suite Ă la crise ? Peut-ĂŞtre, mais cela s’accompagne Ă©galement d’aspiration personnelle. Nous parlions dĂ©jĂ de cette tendance dans cet article.
On s’Ă©pile moins parce que les poils se font mieux accepter ?
Si la tendance « no shave » gagne du terrain, les poils pubiens masculins et féminins ne sont pas encore à égalité face à la pression sociale.
Dans les faits, seulement 21% des hommes hétérosexuels apprécient les pubis féminins fournis, les femmes, elles, seraient 41% à préférer les hommes « naturels ». Soit près du double !
Une injonction sociale au rasage encore très marquĂ©e du cĂ´tĂ© du dĂ©sir sexuel masculin qui conduit 32% des femmes Ă privilĂ©gier l’Ă©pilation intĂ©grale contre seulement 14% des hommes.
Il y a du mieux, mais les normes de genre ont la vie dure !
On s’Ă©pile moins parce que l’on se sĂ©duit moins ?
73% des femmes considèrent toujours que l’Ă©pilation est un atout majeur de sĂ©duction. Si le chiffre est en dĂ©clin de 13 points par rapport Ă 2013, il reste relativement haut, comparĂ© au petit tiers des hommes qui s’inquiètent de leur Ă©pilation pour sĂ©duire.
Problème ? Avec la distanciation sociale, le couvre-feu et les masques, « la sĂ©duction » en a pris un sacrĂ© coup et les rencontres sentimentales ne sont plus aussi courantes que l’annĂ©e dernière.
A quoi bon se raser les jambes si c’est pour rester toute la journĂ©e en tĂ©lĂ©travail ?
A la sortie de la crise sanitaire, la tendance du « no shave » pourrait se heurter Ă l’envie de se frotter Ă nouveau au marchĂ© de la sĂ©duction hĂ©tĂ©rosexuelle… et de tous les diktats qui lui sont associĂ©s.
(Image Ă la une : Getty Images)