Le « no bra » séduit de plus en plus de Françaises
Le « no bra » est une tendance qui consiste Ă ne plus porter de soutien-gorge. Elle existe depuis le siècle dernier, mais est surtout devenue populaire en 2018 avec l’apparition du hashtag #nobrachallenge sur les rĂ©seaux.
Selon une Ă©tude de l’Ifop pour Xcams, les femmes l’ont dĂ©laissĂ© pendant le confinement et continuent de le faire Ă posteriori : le mouvement nobra s’est renforcĂ©. Avant la pĂ©riode elles Ă©taient 3% Ă ne plus le porter, pendant 8% et maintenant elles seraient 7%. Soit plus du double !
Une tendance qui perdure et se dĂ©veloppe…
Les jeunes femmes plus engagées dans le mouvement
Le confinement a peut ĂŞtre rĂ©ussi Ă convaincre les femmes de – de 25ans Ă pratiquer le nobra au delĂ de cette pĂ©riode. De cette tranche d’âge, avant le confinement elles Ă©taient 4% Ă ne plus porter de soutien gorge. Maintenant elles sont 18% alors que pendant le confinement elles Ă©taient 20%.
De nombreuses femmes avaient dĂ©jĂ tentĂ© l’expĂ©rience du nobra au moins une fois dans leur vie, comme 44% des Françaises dont 59% des – 25 ans. Mais celles qui n’Ă©prouvent plus le besoin de porter des soutiens-gorge sont surreprĂ©sentĂ©es chez les femmes aux petits seins : 18% des bonnets A ont dĂ©laissĂ© le soutien-gorge dĂ©finitivement.
Une question de confort et de seins sains
Le motif qui revient le plus souvent pour celles qui ne portent plus de soutien-gorge est l’inconfort qu’il procure. Il est dĂ©terminant pour 53% des femmes et 60% des – de 25 ans.
L’autre facteur qui revient rĂ©gulièrement ? L’impact nĂ©gatif qu’il peut avoir sur leur santĂ©. Exit les maux de dos et les seins moins fermes : 24% d’entre elles dont 42% de – 25ans l’ont dĂ©laissĂ© pour cette raison. Bien que le soutien-gorge n’ait pas prouvĂ© ses effets sur la fermetĂ© de la poitrine, nombreuses sont les femmes qui rĂ©futent son efficacitĂ© et l’abandonnent donc.
La cause féministe tient à cœur les jeunes femmes
Le discours fĂ©ministe du nobra prĂ´ne la rĂ©appropriation et l’acceptation de son corps en mettant fin Ă l’hyper-sexualisation des seins dans la sociĂ©tĂ©. Les jeunes femmes sont nettement plus sensibles Ă ce discours que les Françaises en gĂ©nĂ©ral. 32% des – de 25 ans pratiquant le nobra le font d’abord pour lutter contre l’hyper-sexualisation des seins contre 15% des femmes en gĂ©nĂ©ral. Les Ă©tudiantes et les lycĂ©ennes sont d’ailleurs le plus touchĂ©es par cette raison.
L’Ă©tude semble montrer que la tendance du nobra est surtout menĂ©e par les jeunes femmes de – de 25 ans. Elles se rendent compte des effets qu’il a sur leur corps mais aussi sur la vision qui est faite de leur corps.
Et plus que la simple prise de conscience, elles arrivent surtout Ă s’en dĂ©faire et Ă le dĂ©laisser, pour des tĂ©tons libres !
« Étude Ifop pour Xcams réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 9 au 12 juin 2020 auprès d’un échantillon de 3 018 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans et plus résidant en France métropolitaine. »
(Photo Ă la une : Getty Images)