Quel est le temps idéal d’un rapport sexuel ?

Parmi les questions que se posent les hommes, celle de la performance sexuelle revient souvent. (Tout comme celle de la taille du pénis)

Existe-t-il une durée idéale pour un rapport sexuel ? Et si oui, combien de temps doit durer l’acte sexuel ? Est-ce si important ? On vous explique tout en détail !

C’est quoi un rapport sexuel ?

La question peut sembler anodine mais elle sert ici à préciser une chose essentielle.

Un rapport sexuel ne comprend pas que la pénétration. Ainsi, au cas où le partenaire masculin aurait des soucis d’éjaculation précoce, le rapport peu continuer au delà de cette limite.

Rapport buccaux, caresses, utilisation de sextoys en couple, les sources de plaisirs lors d’un rapport sexuels sont nombreuses et sont loin de se limiter à la pénétration.

La durée idéale

Selon le Journal of Sexual Medicine, le temps idéal pour un rapport sexuel serait entre 7 et 13 minutes. Pourquoi ? Avant d’expliquer les raisons de cette durée, il est important de préciser pourquoi les couples participants au sondage ont jugé d’autres durées comme non-idéales.

Trop court ?

1 à 2 minutes. Cette durée a été jugée trop courte par les couples. Bien souvent ce genre de rapports ne contiennent qu’une pénétration rapide et ne convient qu’à des hommes et des femmes ayant un orgasme durant ce laps de temps… C’est-à-dire très peu de personnes.

Cette courte durée représente la raison pour laquelle nous rappelions ce que doit être un rapport sexuel : des caresses, et des plaisirs différents de la seule pénétration.

Trop long ?

15 à 30 minutes. Un rapport de cette durée a été identifié comme trop long par les sondés. Les hommes estiment être stressés et les femmes s’ennuient.

Une majorité des participants affirment que les préliminaires idéaux durent les deux tiers du rapport sexuel.

La durée parfaite

Un rapport sexuel idéal durerait donc entre 7 et 20 minutes. Les couples interrogés semblent davantage intéressés par la qualité du rapport que par leur durée.

Toutefois, il s’agit ici d’une moyenne. Être hors de la moyenne n’est pas une fin en soi. L’essentiel réside dans l’accomplissement du plaisir des deux participants.

Les Français : des élèves dans la moyenne ?

Selon le planetoscope, la durée moyenne d’un rapport sexuel en France est de 16 minutes : en plein dans la durée idéale.

Une donnée très positive qui cache de bien mauvaises statistiques…

L’arbre qui cache la forêt ?

Avoir un rapport sexuel de 16 minutes ne suffit pas toujours à atteindre l’orgasme.

• 29% des Françaises simulent l’orgasme…
• 36,3% des Françaises ont des difficultés à atteindre l’orgasme
• Pour 4 femmes sur 5, la pénétration vaginale ne suffit pas

Selon l’Ifop, 35% des Françaises seraient insatisfaites sexuellement. Une hausse de 4 points par rapport à 2016 où 31% des Françaises s’estimaient insatisfaites…

Et nos voisins ?

C’est bien là que le bât blesse !

L’Allemagne compte seulement 23% de femmes insatisfaites et le Royaume-Uni 27%. De plus, sur la même période (entre 2016 et 2021) les Allemands n’ont pris que 2 points (de 21 à 23%) et les Britanniques n’en ont pris aucun.

Des raisons potentielles

Le désintérêt de certaines pratiques

Le manque de diversité dans les pratiques sexuelles peut être un des facteur dans l’insatisfaction des Françaises.

Certaines pratiques sexuelles semblent tomber dans l’oubli :

L’éjaculation buccale : de 52% à 45%
L’ingestion de sperme : de 46% à 33%
L’anulingus : de 32% à 29%

La France est le seul pays où les fellations ont baissé ! Tous les autres pays ont vu leur pourcentage augmenter là où la France a perdu 1 point, passant de 87% des femmes ayant pratiquées une fellation à 88% (moyenne européenne : 85% en 2021)

Les Français pourraient se désintéresser pour les pratiques dites « hardcore » présentes dans les films pornographiques.

Les activités sexuelles sont donc de moins en moins variées. Une routine s’installe et conduit le couple à une inactivité.

L’inactivité

De manière générale, l’inactivité sexuelle a grandi en Europe (notamment à cause des confinements et de la situation sanitaire). Toutefois, la France comptait 31% de femmes inactives en 2016 et a vu une hausse de 10 points (plus forte hausse d’Europe) l’amenant à 41% de femmes inactives…

En outre, la fréquence des rapports laisse à désirer…
En moyenne, un couple à 8,7 rapports sexuels par mois en France soit légèrement moins que la moyenne conseillée de 3 rapports par semaine…

La monotonie et la routine peuvent être les premiers freins à une fréquence sexuelle de rapport élevée ! Si les positions sont souvent les mêmes, elles ne permettent bien souvent pas aux femmes d’avoir un rôle actif durant le rapport sexuel.

Le manque de rôle actif

Seulement 13% des femmes ont déjà pénétré leur partenaire avec un objet. 17% ont déjà pratiqué l’anulingus et seulement 22% ont introduit un doigt dans leur conjoint masculin…

Les femmes n’auraient pas souvent un rôle actif dans les rapports sexuels, un désintérêt progressif pourrait alors s’installer.

La suite ?

Il ne faut pas pour autant se décourager. Si la France est le leader européen de l’insatisfaction et de la sodomie (un lien de cause à effet ?), elle n’en reste pas moins le pays de l’Amour.

Réputée à l’international pour sa capitale « The city of love » ou par son French Kiss, la France renvoie une image romantique et sexuelle.

Ian Kerner, thérapeute spécialiste des relations et du sexe décrit la différence majeure entre la France et les Etats-Unis :
“Bien que la France soit un pays à prédominance catholique, le sexe et la religion sont déconnectés, alors qu’aux États-Unis, nous avons une honte extrême à propos du sexe, qui provient de nos racines religieuses puritaines”

Selon lui, il ne s’agit pas d’un hasard si les productions cinématographiques américaines choisissent systématiquement la France pour y tourner leurs romances (ou scènes de sexe) :
“Les Américains ont toujours considéré la France (ou du moins Paris) comme un lieu de libération sexuelle – des écrits de Fitzgerald à Henry Miller en passant par James Salter et les films comme Last Tango in Paris”

En 2015, CNews mettait en avant les 74% de Français se disant amoureux. Prêt de trois français sur quatre ! Parmi eux, plus de la moitié sont prêts à changer de vie pour leur moitié :

– 56% sont prêts à changer de métier
– 57% sont prêts à changer de pays

Cette motivation au changement pourrait être un motif d’espoir ! Pourquoi serait-il plus difficile de changer de métier que de modifier ses pratiques sexuelles ?