Les règles : la moitié des Français encore gênés ?
La marque Française Dans ma Culotte s’est associĂ©e avec l’institut de sondage Opinion Way, pour une Ă©tude sur la « rĂ©glophobie ».
Les règles, encore un sujet tabou pour les Français ?
« J’ai mes trucs« , « J’ai mes ragnagnas« , « Trucs de filles« , « Zone rouge« , autant de pĂ©riphrases implicites pour parler des menstruations. La marque de protections hygiĂ©niques Dans ma Culotte s’est intĂ©ressĂ©e aux perceptions des règles chez les Français et Françaises en 2021. En s’associant Ă l’institut Opinion Way, l’objectif principal est de libĂ©rer la parole et le tabou qui règne autour des règles.
De manière gĂ©nĂ©rale, les trois-quart des Français et Françaises interrogĂ©s reconnaissent que les règles sont « naturelles ». Le sondage rĂ©vèle qu’un Français sur deux, soit 55 %, estime qu’il est inappropriĂ© d’aborder le sujet des règles en public. A contrario, seulement 34 % des sondĂ©s trouvent que les menstruations peuvent ĂŞtre abordĂ©es en public. Alors d’oĂą vient cette gĂŞne. Est-elle gĂ©nĂ©rationnelle ? GenrĂ©e ?
Parmi les partisans du « Ah non ! On ne parle pas des règles en public, ça ne se fait pas.« , 73 % des sondĂ©s ont 65 ans et plus. La tranche des 50 Ă 64 ans quant Ă elle, estime Ă 61 % que c’est un sujet inadaptĂ© aux conversations publiques. Une disparitĂ© gĂ©nĂ©rationnelle est visible en prenant connaissance des rĂ©ponses des Français et Françaises âgĂ©s de 18 Ă 24 ans. Ces derniers estiment Ă 70 %, que les règles peuvent constituer un sujet de conversation en public.
Cette Ă©tude, basĂ©e sur un Ă©chantillon de 1.051 personnes reprĂ©sentatives de la population française, rĂ©vèle qu’un tiers d’entre eux ne parle pas de menstruations dans leur quotidien. En prenant compte de la portion des moins de 25 ans, la proportion s’Ă©lève Ă 1 personne sur 10.
Avec qui les Français osent parler des ragnagnas ? Le cycle menstruel est en premier lieu abordé avec le conjoint ou la conjointe (à hauteur de 43 %). Le cercle amical constitue le deuxième groupe avec lequel les règles peuvent être un sujet de conversation (selon 33 % des répondants).
Bien que les règles sortent petit Ă petit de leur sphère taboue, certaines personnes continuent de trouver ça « dĂ©goĂ»tant ». 6 % des interrogĂ©s avouent que l’Ă©vocation des menstruations leur provoque un sentiment de « dĂ©goĂ»t ». Celui est nettement plus marquĂ© du cĂ´tĂ© des femmes (Ă hauteur de 9 %) que du cĂ´tĂ© des hommes (seulement 2 %).
Où, quand, comment et avec qui parler des règles ?
Les règles ne sont pas qu’un « truc de filles ». Le sondage menĂ© par Dans ma Culotte dĂ©voile que les trois-quarts des Français estiment que les règles ne constituent pas un sujet exclusivement fĂ©minin. Aussi surprenant soit-il, les Françaises sont plus nombreuses (31 %) que les hommes (23 %), Ă estimer que les règles sont une affaire de femmes.
Pourtant, les hommes semblent bien plus impliquĂ©s qu’il n’y parait. Un Français sur deux (soit 45 %) avoue avoir dĂ©jĂ achetĂ© des protections hygiĂ©niques pour sa femme, sa petite amie ou encore sa fille.
Y a-t-il un âge pour aborder le sujet des règles ? Majoritairement, les menstruations sont abordĂ©es pour la première fois entre 10 et 12 ans (selon 43 % des sondĂ©s). Une autre proportion est visible (Ă hauteur de 31 %) et celle-ci concerne la portion d’âge allant de 13 Ă 15 ans.
Dans un cas sur deux (soit 46 %) c’est la mère qui constitue la figure de rĂ©fĂ©rence en matière de règles. Viennent ensuite les ami(e)s Ă hauteur de 12 % et la figure du professeur(e) pour 9 % des sondĂ©s. Seulement 2 % des rĂ©pondants pensent que le père peut aborder ce sujet. Parmi tous ces chiffres, 11 % des Français et Françaises dĂ©clarent avoir appris seul de quoi il s’agissait.
Qu’en est-il des protections pĂ©riodiques ? L’Ă©tude rĂ©vèle que les deux tiers des Français (62 %) et Françaises (69 %) sont plus que favorables Ă la gratuitĂ© des protections pĂ©riodiques (tampons, serviettes, cup, culottes). Ce pourcentage monte jusqu’Ă 91 % du cĂ´tĂ© des 18-24 ans.
Ce sondage permet de montrer que les règles concernent tout le monde (hommes, femmes, non-binaires, adultes, enfants, ados). Le tabou qui règne encore sur les menstruations s’estompe progressivement avec les jeunes gĂ©nĂ©rations plus dĂ©complexĂ©es.