Quelle est la profondeur du vagin ?
Beaucoup d’hommes complexent sur la taille de leur pénis. Mais, les femmes partagent le même doute concernant leur vagin.
Et pourtant, sa taille est aussi variable ! Ainsi que sa souplesse ou encore son étroitesse. Sexe en France vous dit tout sur la profondeur du vagin.
>> Faites des rencontres en cliquant ici.
A quoi sert le vagin ?
Le vagin est une partie de l’appareil génital féminin reliant l’utérus à la vulve.
Il a 3 rôles principaux :
- Permettre la pénétration du pénis : grâce à la lubrification de ses parois, le vagin facilite la pénétration et l’accès des spermatozoïdes à l’utérus.
- Permettre l’évacuation des menstruations : les ovules non fécondés sont évacués de l’utérus et passent par le vagin.
- Permettre l’accouchement : les parois du vagin sont élastiques et s’adaptent au maximum pour permettre la sortie du bébé lors de l’accouchement.
Une taille qui varie
La taille du vagin ne reste pas fixe à vie. La largeur et la profondeur varient d’une femme à l’autre mais peuvent aussi changer au cours du temps. Par exemple, lors d’un accouchement le vagin s’étire et peut s’élargir de 10 cm pour laisser passer la tête du bébé.
Il reprendra ensuite sa rigidité initiale en environ un mois.
Les tissus ne se reforment pas à la même vitesse, certaines femmes ont retrouvé leur vagin originel en seulement quelques semaines quand d’autres patientent des mois avant de profiter à nouveau d’un vagin opérationnel.
L’excitation peut également élargir le canal vaginal. Grâce aux sécrétions de la muqueuse, il peut doubler sa taille.
La taille moyenne du vagin
Selon une étude du British Journal of Obstetrics & Gynecology, la profondeur moyenne du vagin serait de 9,6 centimètres. D’autres études fournissent une fourchette plus large en définissant la profondeur moyenne entre 6 et 10 cm.
Comme pour les pénis, la profondeur/taille seule ne définit pas grand chose. Il convient de prendre également en compte la largeur et celle-ci se situe entre 4,8 et 6,3 cm.
Pour rappel, la taille moyenne d’un pénis en érection est de 13,12cm. Le membre masculin est donc en moyenne plus grand que le vagin (bien que celui-ci s’agrandisse pendant les rapports).
Modifier son vagin, est-ce possible ?
Élargissement vaginal ?
La dilatation vaginale est une thérapie médicale qui consiste à insérer un dilatateur ou extenseur dans le vagin.
Pourquoi ? Cette manipulation fait suite à des opérations ou vient soulager des douleurs sexuelles (comme le vaginisme). Il permet de lutter contre le phénomène de contraction involontaire des muscles du vagin.
Il existe deux types de dilatateur.
– Le dilatateur en silicone : un set de « gode » permettant d’élargir le vagin
– Le stent vaginal : une sorte de gode gonflable qui permet de s’adapter parfaitement à la taille souhaitée
Resserrement vaginal ?
Les exercices de Kegel
A la suite d’un accouchement, le vagin a été élargi et ses muscles sont plus lâches. Il devient parfois impératif de retrouver un vagin plus serré afin d’éviter les incontinences, par exemple.
Le gynécologue ou le médecin peut alors conseiller de pratiquer les exercices de Kegel. Ils consistent en une série d’exercices permettant de se muscler le plancher pelvien.
Comment faire ? Dans la pratique, il suffit de contracter le muscle du plancher pelvien comme pour se retenir d’uriner ou de laisser échapper un gaz pendant 5 secondes, de faire une pause de 10 secondes et de recontracter 5 secondes.
Des techniques trompeuses
Il existe une autre façon se resserrer le vagin, ou du moins d’avoir l’impression de s’être resserrer le vagin : placer un coussin sous le bassin durant les rapports.
Si la femme se couche sur le dos avec un coussin sous le bassin, le vagin compressera alors le pénis à l’intérieur et donnera une impression de « vagin plus serré«
Bien que des influenceuses comme Sarah Fraisou vantent les mérites de capsules miracles permettant de resserrer le vagin, il convient de rappeler qu’aucune étude scientifique ne prouve leur efficacité.
Le point du mari
Bien plus qu’une technique de resserrement, le point du mari pourrait être assimilé à un viol médicalement assisté.
Lors de l’accouchement certaines femmes ont besoin d’une épisiotomie (une ouverture chirurgicale du périnée pour agrandir la voie de sortie du bébé). Le chirurgien doit ensuite refermer la voie qu’il avait préalablement ouverte grâce à des points de suture. Parfois, il en profite pour « améliorer le bien-être de la femme« .
Dans les faits, le « point du mari » désigne assez explicitement à qui profite réellement ce point de suture supplémentaire. Le but de ce point consiste à fermer plus que nécessaire le vagin de la femme pour augmenter les sensations du mari lors de la pénétration.
« Son mari me remerciera, je lui ai refait un vagin de jeune fille »
« On va faire ça bien pour monsieur »
Ces phrases auraient été prononcées par des chirurgiens à leurs patientes. Les témoignages de femmes ayant subit un point du mari se multiplie alors que les épisiotomies ont tendance à réduire avec le temps.
Marlène Schiappa évoquait que 75% des naissances étaient faites sous épisiotomies, une donnée vastement contestée par les professionnels qui en évoquent 26.8% (44% lors des premiers accouchements et 14.2% pour les deuxième ou plus). Cette donnée ne serait alors pas loin de celle préconisée par l’OMS qui conseille d’être autour des 20-25% d’épisiotomies.
Selon l’Inserm, en 1998, 71.3% des premières naissances se faisaient avec une épisiotomie contre 44% en 2010 (dernière étude).
Aujourd’hui, le point du mari n’a toujours pas été reconnu par le syndicat des gynécologues-obstétriciens français. Pire, son président, le Dr Jean Marty, déclarait « ce sont des histoires que l’on raconte et qui font monter des fantasmes dans l’esprit des gens (…) « Vous avez aussi des femmes qui sont bien dans la victimologie, qui se retrouvent dans une forme de souffrance parce qu’elles arrivent à susciter l’intérêt ».
Il reconnait toutefois que certains chirurgiens auraient outrepassé leur fonction : « Vous avez des femmes qui ont été victimes, incontestablement » avant d’ajouter qu’au final cette pratique ne le choquait pas…
« La chirurgie est du domaine de l’art, on peut penser que certains médecins ont eu l’idée qu’en modifiant un peu leur façon de suturer, ils amélioreraient un peu la sexualité, et ça, ça ne nous choque pas »
L’hygiène du vagin
Parmi « les produits miracles« , il existe beaucoup de crèmes, gels et autres comprimés destinés à l’hygiène vaginale.
« Le plus important c’est qu’un vagin est autonettoyant, donc ne vous occupez pas de le nettoyer ! » explique Dr Mimoun, gynécologue.
Certaines femmes ressentent l’envie d’uriner après un rapport sexuel : ce besoin d’aller aux toilettes rentre dans les fonctions autonettoyantes du vagin.
Le Dr Mimoun ajoute : « Si le vagin se fait oublier, c’est que tout va bien. En revanche, s’il se fait ressentir, c’est qu’il y a un problème »