Libertinage : les fétichistes trouvent-ils leur place en soirée ?

Le monde du libertinage, tel qu’il est pratiqué en France, est un univers codifié. Non seulement vestimentaire (talons hauts, porte-jarretelles, pantalon de costume, chaussure en cuir, etc.), mais aussi dans le décorum (champagne, coins câlins, lumière tamisée, etc.) ainsi que les pratiques sexuelles socialement autorisées (échangisme, candaulisme, etc.). Les fétichistes trouvent-ils leur place dans cet univers ? La réponse est nuancée !

Le soirées BDSM et les soirées libertines ont chacune leur espaces dédiés en France. A Paris, le Château des Lys ou Cris et Chuchotements sont réputés pour permettre des pratiques de domination-soumission, quand on retrouve plutôt la communauté libertine aux Chandelles ou au Taken.
(N’hésitez pas à lire notre top 10 des clubs libertins à Paris).

Mais l’univers est plus poreux qu’il n’y parait.

Fétichiste, qu’est-ce que c’est ?

Le fétichisme se caractérise par une excitation sexuelle (voire une obsession) pour une partie du corps qui n’est pas génitale. Souvent, cette partie du corps tourne autour des pieds (chaussure, talons, vernis, mollet, etc.) mais cela peut aussi être une matière (cuir, coton, etc.) ou une odeur.
Dans le langage de la santé, on parle aussi de « paraphilies ».

Les codes libertins et le fétichisme visuel

De nombreux fétichistes apprécient les codes liés à la féminité qui se retrouvent exacerbés dans le libertinage. Jambes perchées sur des talons haut, jupes et robes noires, belle lingerie… il y a de quoi satisfaire le plaisir scopique (être excité par la vue) de nombreux hommes qui apprécient que les femmes jouent le jeu de leurs fantasmes secrets. Certains fétichistes peuvent donc parfaitement y trouver leur compte, dans la discrétion.

Mais la relation BDSM ostentatoire, avec des dominants et des soumis, peine souvent à y être pleinement acceptée.

Les jeux BDSM ? Oui, mais dans des alcôves dédiées !

Il existe des clubs libertins qui présentent un petit espace dédié aux pratiques BDSM soft, souvent en installant des croix de Saint-André dans un espace camouflé… mais ces aménagement sont plutôt dédiés à l’exhibition et au spectacle (fessée publique, démonstration de shibari, etc.) que servir d’écrin à la complicité d’une relation SM.

Par exemple, se promener avec une laisse ou un costume entièrement de latex sera plébiscité en soirée BDSM… mais pourra paraître étrange en soirée libertine. Et encore, tout dépend des soirées !

Si vous avez peur de commettre un impair, n’hésitez pas à vous renseigner avant d’aller en soirée !