Les cabarets érotiques parisiens sont uniques au monde !
« Et d’abord le regard » paraitra le 7 mai dans la collection « Sex Appeal » aux éditions Anne Carrière. Ce roman expose sans fard le quotidien d’un cabaret parisien érotique, de ses danseuses et de ses clients. L’histoire aurait pu exister ailleurs qu’à Paris ? Pas pour son autrice, Laure Giappiconi !
Les cabarets parisiens, toute une histoire
La narratrice du roman, Mona, s’intéresse très jeune à cette scène typiquement française : « Je lis un reportage sur les cabarets parisiens dans le Nouvel Observateur. Je décide que quand je serai plus grande, je travaillerai aux Folies-Bergères. Il y a plus de plumes et de paillettes qu’au Crazy Horse et qu’au Paradis Latin. » (extrait de « Et d’abord le regard« ) finalement, la narratrice du roman fera ses armes au Cabaret Oz, un cabaret érotique où les danseuses doivent retirer leur culotte à la deuxième musique pour montrer « leur minou » – comme le leur demande la gérante.
Laure Giappiconi, l’autrice, affirme que son histoire n’aurait pas pu se dérouler ailleurs qu’à Paris : « Le Cabaret Oz, tel que je le décris, est très loin des clubs de striptease à l’américaine. Rarement, on retrouve un établissement qui mélange l’érotique, l’artistique et le travail sexuel. C’est une particularité qui, à ma connaissance, n’existe pas ailleurs. »
Une recette typiquement française qui s’est construit avec son mythe et une histoire : « L’imaginaire lié Pigalle, des bars à champagne au Moulin Rouge, a servi à la notoriété des cabarets parisiens. Ce sont soit des adresses convenables que l’on retrouve dans des guides touristiques, soit des coupes-gorge dans lesquels on ne veut pas rentrer – et dans toutes cette galaxie de lieux, il y a quelque chose de très français. Le cabaret Oz s’inscrit là -dedans, à la croisée de ces deux pôles. »
Les Français sont-ils plus ouverts d’esprits sur la sexualité ?
Pas forcément pour Laure Giappiconi : « La société peut sembler hypersexualisée mais elle évite vraiment de parler de sexe. Sans stéréotype. »
L’actrice et autrice déplore que la plupart des Français aient une vision erronée de la réalité du striptease qui se pratique souvent anonymement, dans des écrins feutrés de sous-sols parisiens : « On pourrait imaginer que le Cabaret Oz est un endroit glauque. En réalité, c’est à la fois plus trash et plus lumineux que les idées préconçues que l’on a dessus. C’est un sujet que l’on aime traiter de façon superficielle et je voulais lui rendre une réalité bien plus joyeuse que celle à laquelle on est habitué. »
L’érotisme « côté foutraque, joyeux, hors norme », comme le dirait son auteure, c’est à retrouver prochainement dans « Et d’abord le regard ».