Paris : l’histoire d’une AmĂ©ricaine qui a Ă©pousĂ© la tour Eiffel
De son vrai nom Erika LaBrie, cette femme est devenue Erika Eiffel en 2007 après son mariage avec la Dame de fer.
Le mariage objecto-sexuel
Erika, conductrice de grue, a toujours Ă©tĂ© attirĂ©e par les structures et notamment les ponts et les tours. Son coup de coeur pour la tour Eiffel a sonnĂ© comme une Ă©vidence. Pour elle, « Gustave Eiffel est un gĂ©nie qui a rĂ©ussi Ă rassembler mes deux passions en un monument puissant.«Â
Ce mariage n’a pourtant aucune valeur sur le plan lĂ©gal puisqu’il n’y pas eu de « vraie » cĂ©rĂ©monie et de papiers signĂ©s. Elle explique comment s’est dĂ©roulĂ© son mariage symbolique lors d’une interview pour TĂ©lĂ© Star : « Avec mes proches, nous nous sommes rĂ©unis au deuxième Ă©tage. Un ami a lu mes vĹ“ux en français, puis j’ai rĂ©citĂ© un poème Ă la Tour Eiffel« .
Erika a tout de même réussi à prendre le nom Eiffel, maintenant affiché sur son passeport et son permis de conduire. Elle a dû effectuer les démarches nécessaires aux Etats-Unis contre « plusieurs centaines de dollars« .
Un amour pour les objets inanimés
Erika a toujours aimĂ© les objets inanimĂ©s et a mĂŞme crĂ©e l’association OS Internationale dĂ©diĂ©e Ă cela. Elle a ainsi dĂ©clarĂ© : « Nous ressentons une connexion innĂ©e aux objets. Il nous apparaĂ®t tout Ă fait normal de nous y connecter Ă diffĂ©rents niveaux, Ă©motionnel, spirituel et aussi physique pour certains« . Aujourd’hui, l’association regroupe 400 adhĂ©rents.
Cette relation qu’elle entretient avec les objets est difficilement acceptĂ©e par sa mère, ses amis et mĂŞme les personnes extĂ©rieures. Maintenant, quand elle se rend Ă la tour Eiffel, elle cache ses tatouages et sa tĂŞte pour ne pas se faire reconnaĂ®tre ou rejeter. « J’allais souvent la voir jusqu’en 2012. Mais, cette annĂ©e-lĂ , j’ai Ă©tĂ© repoussĂ©e par le personnel parce que les gens et les mĂ©dias se sont moquĂ©s de notre relation. Depuis, je couvre ma tĂŞte et mon tatouage de la Tour pour y aller, mais je la trouve triste. Les nombreux contrĂ´les de sĂ©curitĂ© ont changĂ© quelque chose. » explique-t-elle.
(Image Ă la une : Getty Images)