La masturbation des Françaises est en hausse !
Ă€ l’occasion du lancement de Pokmi, l’Ifop publie une enquĂŞte sur la masturbations des Françaises. Avec un Ă©chantillon reprĂ©sentatif de 5025 femmes vivant dans les cinq plus grands pays europĂ©ens (Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Espagne), ce volet met en lumière la hausse du plaisir solitaire fĂ©minin.
L’expĂ©rience de la masturbation
La masturbation connait une augmentation depuis ces cinq dernières annĂ©es. En 2021, plus de trois-quarts des Françaises (soit 78%) admettent s’ĂŞtre dĂ©jĂ masturbĂ©es au cours de leur vie. Alors qu’elles n’Ă©taient que 60% en 2016 et Ă peine 42% en 1992. Le plaisir de l’onanisme semble s’installer durablement dans les pratiques sexuelles des Françaises.
Le Covid-19 va de pair avec le « boum » du nombre de pratiquantes rĂ©gulières de la masturbation. MĂŞme s’il est difficile d’affirmer que la crise sanitaire a un lien direct avec l’augmentation des pratiques masturbatoires. Toujours est-il que les Françaises sont, Ă l’heure actuelle, 56% Ă avouer se masturber au moins une fois par mois (contre 41% en 2017).
Si vous pensez que les hommes ont un penchant plus fort pour la masturbation, eh bien vous avez raison ! 95% des hommes, contre 78% des femmes avouent titiller Popol régulièrement. Cela dit, les pourcentages sont en hausse du côté de la gent féminine. En 2021, seulement 20% des femmes avouent se masturber au moins une fois par semaine. Alors que du côté des hommes, ils sont 50% à se masturber au moins une fois par semaine.
Cette hausse de la masturbation chez les femmes peut s’expliquer par une aisance Ă assumer la part individuelle et compulsive de leur sexualitĂ©. La conquĂŞte de leur indĂ©pendance sexuelle est rĂ©vĂ©latrice par l’approche hĂ©doniste et autonome de la sexualitĂ©. La pĂ©nĂ©tration (qui est la vision « traditionnelle » du rapport) n’est plus obligatoirement nĂ©cessaire au plaisir sexuel fĂ©minin.
Films, vidĂ©os pornos et sextoys comme objets d’excitation
Depuis les quinze dernières annĂ©es, les sites de streaming pornos sont de plus en plus accessibles. Les amatrices des vidĂ©os ont elles aussi augmentĂ©. En 2016, les Françaises Ă©taient 43% Ă consommer des vidĂ©os pornos, contre 50% aujourd’hui. La hausse de ce pourcentage ne parvient pas Ă Ă©galer celui des hommes, qui sont 82% Ă frĂ©quenter les sites X. Ces chiffres tĂ©moignent que la consommation de contenus pour adulte est une tendance encore bien genrĂ©e.
Dans cette portion d’amatrices rĂ©gulières, les Françaises qui consomment le plus de pornographie sont les moins de 30 ans (Ă hauteur de 21%) et les homosexuelles ou bisexuelles (Ă hauteur de 20%). Contre toute attente, les femmes en couple sont plus nombreuses (11%) que les cĂ©libataires (9%), Ă consommer du porno.
Mais quels sont les supports de consommation, plutĂ´t TV/DVD ou site porno ? Les tendances se sont inversĂ©es depuis 2016. Il y a cinq ans, les Françaises (Ă hauteur 58%, contre 42% aujourd’hui) prĂ©fĂ©raient consommer leurs contenus pornos sur un support tĂ©lĂ©visuel (TV, DVD, VOD). Aujourd’hui, la tendance est plus aux sites internet (50% en 2021, contre 43% en 2016). Si les sites pour adultes ont la cote, c’est parce qu’ils offrent un accès plus aisĂ©, discret et bon marchĂ© Ă la pornographie et Ă la masturbation.
Les films et vidĂ©os pornos ne sont pas les seules sources d’excitation en hausse. Les Françaises sont plus nombreuses Ă intĂ©grer les sextoys dans leur rĂ©pertoire sexuel. Totalement intĂ©grĂ© Ă la sexualitĂ© des femmes, 46% des Françaises admettent utiliser rĂ©gulièrement un vibro (elles Ă©taient Ă peine 9% en 2007).
La crise sanitaire n’a pas non plus provoquĂ© un « boom des sextoys » (comme on pouvait le lire dans certains mĂ©dias). L’utilisation d’objets de plaisir s’est ancrĂ©e bien avant le Covid-19. Ces objets de plaisir, au mĂŞme titre que les autres stimulateurs physiques (huiles de massage, lubrifiants, etc.), semblent connaitre une parfaite banalisation/intĂ©gration dans les pratiques sexuelles des fĂ©minines.