Sortie du COVID : risquez-vous de rompre avec votre partenaire ?
La crise sanitaire a Ă©tĂ© une Ă©preuve pour tous les couples français ! A la sortie de la crise, les cartes vont ĂŞtre rabattues et certains foyers risquent d’exploser. Est-ce le cas du vĂ´tre ? Une Ă©tude IFOP menĂ©e par YesWeBloom fait le point sur les profils les plus sensibles de dĂ©sunions.
La crise, un moment de pause pour les couples ?
Durant la crise sanitaire, la plupart des couples sont restĂ©s stables. Confinements Ă rĂ©pĂ©tition et couvre-feux ont dĂ©clenchĂ© une situation de doute, marquĂ© par un avenir incertain. Bref, l’ambiance n’Ă©tait pas du tout Ă la rupture et aux grandes remises en question. Il a mĂŞme Ă©tĂ© prouvĂ© que se raccrocher Ă quelque chose de connu et de rassurant, permettait de ressentir une certaine sĂ©curitĂ© et d’Ă©viter les troubles de santĂ© mentale.
RĂ©sultat : entre le 17 mars 2020 (premier confinement) et le 19 mai 2021 (troisième confinement), 89% des Français âgĂ©s de 18 Ă 69 ans, affichent la mĂŞme situation conjugale qu’avant le dĂ©but de l’Ă©pidĂ©mie.
Sans grande surprise, les jeunes ont Ă©tĂ© les plus enclins Ă passer Ă l’acte. 20% des moins de 25 ans, n’ont plus la mĂŞme situation conjugale qu’en mars 2020. Parmi eux, on compte les nouveaux cĂ©libataires (7%), les nouveaux conjoints (7%) et ceux qui ont changĂ© de partenaire (6%).
Des ruptures à prévoir ?
Attention cependant Ă l’eau qui dort ! L’idĂ©e d’une sĂ©paration Ă court (12 %) ou long (4%) terme, si elle n’a pas Ă©tĂ© mise en pratique, reste envisageable. Une personne sur quatre avoue avoir eu envie de rompre avec son ou sa partenaire au cours des confinements et restrictions. Et un certain nombre de personnes en couple souhaitent passer Ă l’acte une fois la crise sanitaire passĂ©e.
L’Ifop se permet d’extrapoler ses propos en gĂ©nĂ©ralisant cette tendance. Sur une base de 28 millions de personnes âgĂ©es de 18 Ă 69 ans actuellement en couple, un million d’entre eux rejoindrait le clan des cĂ©libataires dès la fin de la crise. Et il existerait des couples plus Ă risque que d’autres !
L’envie de rompre survient surtout chez les personnes ayant Ă©tĂ© affectĂ© par le contexte sanitaire. On le remarque fortement chez les jeunes de moins de 30 ans dont 23% chez les hommes, 16% chez les habitants de grandes agglomĂ©rations et 26% des hommes ayant un revenu mensuel infĂ©rieur Ă 900€.
Mais l’estime de soi joue aussi pour beaucoup ! Les dĂ©tails des rĂ©sultats permettent de rĂ©vĂ©ler que les personnes physiquement avantagĂ©es, envisagent un retour imminent au cĂ©libat. Le retour sur le marchĂ© de la drague (Ă des fins matrimoniales ou sexuelles) serait une manière de renforcer son capital sĂ©duction. 30% des hommes et des femmes se trouvant beaux et belles, affichent un dĂ©sir marquant de cĂ©libat, contre 13% des individus se trouvant physiquement moins avantagĂ©s.
Un « gender gap » est fortement marquĂ© quant aux motifs d’Ă©loignement des conjoints. En pole position : le manque de communication reprochĂ© Ă 70% par les femmes, contre seulement 54% par les hommes qui s’en plaignent. La gent masculine semble moins prĂ©occupĂ©e par le stress liĂ© au travail ou le manque de temps passĂ© Ă deux, mais soulève principalement la diffĂ©rence des besoins sexuels (Ă 67%).
François Kraus, directeur du pĂ´le « Genre, sexualitĂ© et santĂ© sexuelle » de l’Ifop, partage son point de vue Ă l’issue de cette Ă©tude :  » L’absence de passage Ă l’acte est symptomatique d’un certain attentisme, somme toute classique en pĂ©riode de crise (ex : guerre, crise Ă©conomique), qui tient sans doute Ă la crainte de la solitude – notamment dans les conditions d’isolement et de rencontre imposĂ©es par le Covid-19 – mais aussi Ă des raisons pratiques (ex : logement, Ă©cole des enfants…) et financières : une sĂ©paration, qu’il s’agisse d’un divorce, d’une rupture de Pacs ou d’une rupture d’union libre, se traduisant gĂ©nĂ©ralement par une baisse du niveau de vie pour les ex-conjoints. Ainsi, s’il s’avère hasardeux de pronostiquer un « divorce boom » Ă l’issue immĂ©diate de la crise, il est probable qu’on assiste alors Ă une hausse significative des dĂ©sunions lorsque le contexte sanitaire et Ă©conomique rendra plus facile les ruptures conjugales. « .