Sperme et COVID-19, une étude prouverait une baisse de fertilité ?
Faut-il s’inquiéter d’un manque de fertilité masculine suite à la maladie provoquée par une infection au coronavirus ? Une étude fait le point, sans pour autant prouver de « dommages à long terme » !
Nous vous parlions récemment des troubles érectiles contractés par les patients atteints de la COVID-19. Lors de certaines complications vasculaires, des cas de dysfonctions érectiles ou d’érections en continu ont pu être observés chez certains hommes malades. Des faits assez rares, mais qui s’ajoutent à la liste d’effets indésirables provoqués par la maladie.
Liste qui se rallonge à nouveau avec la dernière étude diffusée par l’AFP/Parisien. Selon une étude allemande paru dans le magazine Reproduction, la qualité de sperme pourrait également être un « dommage collatéral » de la maladie.
Un sperme sain dans un cors sain
L’analyse de sperme, qui portait sur 84 hommes touchés par la COVID-19 de moins de 40 ans, a démontré que les gamètes observés étaient de concentration plus faible mais également moins nombreux que ceux qui n’avaient pas été touchés par la maladie.
Les principales raisons ? En numéro un, les traitements prodigués aux patients atteints de la maladie pourraient dégrader modérément la qualité du sperme. La fièvre est également connue comme un facteur négatif sur la production de sperme, et ce, quelle que soit la maladie qui en est à l’origine.
Notons qu’il convient de ne pas s’alarmer face à ces premiers résultats et que le qualité de sperme est une donnée qui varie avec un grand écart d’un jour sur l’autre. « Les hommes ne doivent pas s’alarmer outre mesure. Il n’y a pour le moment aucune preuve établie de dommages à long terme causés par le Covid-19 au sperme ou au potentiel de reproduction masculin. » ajoute Alison Campbell, directrice de l’embryologie (Care Fertility).
La qualité de sperme masculin, un naufrage sanitaire ?
Cette étude apparait comme une nouvelle attaque environnementale qui gangrène la qualité de sperme déjà en déclin depuis des décennies.
Selon les résultats publiés dans la revue spécialisée Human Reproduction Update, la concentration ainsi que la quantité de sperme auraient chuté de près de 50% entre 1973 et 2011.
Des chiffres inquiétants qui seraient principalement dû aux perturbateurs endocriniens… et peut-être également à une société de plus en plus malade ?